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Sommaire

  • Les multiples visages de la discrimination physique en coiffure
  • L'impact sur le recrutement et l'évolution de carrière
  • Le cadre légal et la nouvelle législation sur la discrimination capillaire
  • Les conséquences psychologiques et le bien-être au travail
  • La persistance des stéréotypes de genre dans le secteur
  • Vers un secteur plus inclusif, solutions et bonnes pratiques

Les préjugés et discriminations dans la coiffure, un enjeu professionnel majeur

Comment le secteur fait face aux discriminations liées à l'apparence physique et capillaire

Dans le secteur de la coiffure, les discriminations liées à l'apparence physique touchent plus de 70% des professionnels. Une réalité préoccupante qui impacte particulièrement les jeunes et les femmes, alors même que ce métier est censé célébrer la diversité esthétique. Tour d'horizon d'un paradoxe qui interroge toute la profession.
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Les questions fréquentes

Dans le secteur de la coiffure, plusieurs formes de discrimination liées à l'apparence physique ont été identifiées, affectant particulièrement les candidats à l'embauche et les professionnels en activité :

1. Modifications corporelles :

  • Les piercings visibles : Selon le baromètre OpinionWay 2025, 42% des recruteurs déclarent être réticents à embaucher des personnes avec des piercings visibles
  • Les tatouages : 35% des candidats tatoués rapportent avoir fait l'objet de discrimination lors d'entretiens d'embauche

2. Apparence capillaire :

  • Les cheveux colorés de manière non conventionnelle : 28% des salons expriment des réserves
  • Les coiffures alternatives ou non traditionnelles : Impact négatif pour 31% des candidatures

3. Corpulence :

  • Le surpoids : 45% des personnes en surpoids déclarent avoir subi une discrimination à l'embauche
  • La minceur excessive : 15% des cas de discrimination rapportés

4. Style vestimentaire :

  • Tenues jugées trop décontractées : 38% d'impact négatif sur l'embauche
  • Styles alternatifs ou non conformes : 25% des refus d'embauche

Les femmes sont particulièrement touchées, représentant 65% des cas de discrimination rapportés. Les jeunes de 18-25 ans constituent également une population vulnérable, avec 48% d'entre eux ayant déjà été victimes de discrimination basée sur leur apparence.

Un témoignage marquant d'une professionnelle : 'Malgré 10 ans d'expérience, j'ai dû retirer mes piercings et masquer mes tatouages pour être acceptée dans un salon haut de gamme. Mon expertise technique passait après mon apparence.'

La loi adoptée le 28 mars 2024 représente une avancée majeure dans la lutte contre la discrimination capillaire en France, en intégrant explicitement cette forme de discrimination dans le Code du travail et le Code pénal.

Protections spécifiques :

  • Protection contre toute discrimination basée sur la morphologie capillaire
  • Interdiction des discriminations liées à la texture des cheveux (crépus, bouclés, lisses)
  • Protection du choix de la coupe et de la longueur des cheveux
  • Protection concernant la couleur naturelle ou artificielle des cheveux

Cadre juridique et sanctions :

  • Modification du Code du travail pour inclure explicitement la discrimination capillaire
  • Sanctions pénales pouvant aller jusqu'à 3 ans d'emprisonnement et 45 000€ d'amende
  • Possibilité de poursuites civiles avec dommages et intérêts
  • Protection renforcée dans le cadre professionnel (recrutement, évolution de carrière)

Mise en application et enjeux :

  • Charge de la preuve partagée entre le plaignant et l'accusé
  • Nécessité de documenter les situations discriminatoires (témoignages, écrits)
  • Rôle important des syndicats et associations dans l'accompagnement des victimes
  • Formation nécessaire des acteurs du monde du travail et de la justice

Cette loi constitue un outil juridique important pour lutter contre les préjugés et stéréotypes liés aux cheveux, particulièrement pour les personnes d'origine africaine ou afro-descendantes, souvent victimes de ces discriminations. Elle permet de garantir la liberté individuelle dans l'expression de son identité à travers sa chevelure.

Les discriminations dans le secteur de la coiffure ont des répercussions psychologiques significatives sur les professionnels. Selon diverses études, environ 65% des coiffeurs spécialisés dans les cheveux texturés rapportent avoir vécu des situations de discrimination qui ont affecté leur bien-être mental.

Les principales manifestations psychologiques observées sont :

  • Un stress chronique lié à la pression constante de devoir prouver leurs compétences (rapporté par 78% des professionnels)
  • Une anxiété sociale et professionnelle, particulièrement lors des interactions avec certains clients ou collègues (affectant 62% des coiffeurs)
  • Une perte progressive de confiance en soi, impactant la qualité du travail et les perspectives de carrière (mentionné par 55% des professionnels)
  • Des symptômes dépressifs récurrents (touchant environ 40% des personnes concernées)

Pour les professionnels spécialisés dans les cheveux texturés, l'anxiété liée à l'apparence est particulièrement marquée. Ils font face à des jugements constants sur leur propre apparence capillaire, créant une double pression : celle de leur image personnelle et celle de leur expertise professionnelle.

Face à ces défis, les professionnels développent diverses stratégies d'adaptation :

  • Le surengagement professionnel pour contrer les préjugés
  • La création de réseaux de soutien entre pairs
  • L'adoption d'une attitude défensive ou de repli
  • La spécialisation accrue pour renforcer leur légitimité

Ces modifications comportementales, bien que protectrices à court terme, peuvent également générer un épuisement professionnel supplémentaire, créant un cercle vicieux affectant durablement la santé mentale des professionnels.

Les différences de traitement entre hommes et femmes dans le domaine de la coiffure révèlent des inégalités significatives, tant sur le plan des attentes sociales que des coûts financiers.

Pour les femmes, la société impose des standards beaucoup plus stricts :

  • Des visites plus fréquentes chez le coiffeur sont attendues (tous les 2-3 mois en moyenne)
  • Une pression sociale forte pour maintenir une coloration régulière, particulièrement pour masquer les cheveux blancs
  • Des coûts nettement plus élevés pour les coupes et les soins (parfois 2 à 3 fois plus chers que pour les hommes)
  • Une exigence de variation dans les coiffures selon les occasions (quotidien, professionnel, événements)
  • Une stigmatisation plus importante des cheveux gris ou blancs, considérés comme négligés

En comparaison, pour les hommes :

  • Des coupes plus espacées sont socialement acceptables
  • Les cheveux gris sont souvent perçus comme distingués ("silver fox")
  • Des tarifs plus abordables pour les prestations de coiffure
  • Une plus grande tolérance pour les coupes simples ou peu entretenues
  • Moins de pression pour varier les styles capillaires

Ces différences ont un impact direct sur la vie professionnelle : les femmes doivent investir plus de temps et d'argent dans leur apparence capillaire pour être considérées comme "présentables" au travail, ce qui représente une charge mentale et financière supplémentaire. Cette discrimination s'observe notamment lors des entretiens d'embauche où l'apparence soignée des cheveux est jugée plus sévèrement pour les candidates féminines.

Les salons haut de gamme appliquent des critères stricts concernant l'apparence de leurs employés, reflétant leur positionnement luxe et les attentes de leur clientèle exigeante.

Codes vestimentaires:

  • Tenue professionnelle sobre et élégante, généralement en noir ou tons neutres
  • Port obligatoire d'une tenue complète fournie par l'établissement
  • Chaussures classiques fermées et cirées
  • Bijoux discrets et élégants uniquement

Restrictions sur les modifications corporelles:

  • Tatouages visibles généralement interdits ou devant être couverts
  • Piercings limités aux oreilles (1 par oreille maximum)
  • Maquillage naturel et discret exigé
  • Coiffure soignée et couleurs de cheveux naturelles

Variation selon le standing:

  • Palace et établissements 5 étoiles: règles les plus strictes, aucune dérogation
  • Établissements 4 étoiles: quelques tolérances possibles (petit tatouage discret)
  • Salons urbains haut de gamme: règles adaptées à leur clientèle

Exemples de règlements:

Les établissements formalisent ces exigences dans leur règlement intérieur avec des clauses spécifiques:

  • Obligation de maintenir une apparence soignée en permanence
  • Inspection quotidienne de la tenue par le responsable
  • Fourniture de l'uniforme et des accessoires par l'établissement
  • Sanctions graduées en cas de non-respect des codes

Ces exigences font partie intégrante du contrat de travail et leur non-respect peut constituer un motif de rupture. Les établissements investissent également dans la formation de leur personnel pour maintenir ces standards élevés.

Pour lutter efficacement contre les discriminations dans le secteur de la coiffure, plusieurs actions concrètes peuvent être mises en place :

1. Formation des professionnels

  • Mise en place de modules de formation obligatoires sur l'inclusion et la diversité capillaire
  • Sensibilisation aux différents types de cheveux et textures
  • Formation technique approfondie sur les soins spécifiques pour tous types de cheveux

2. Processus de recrutement équitable

  • Création de grilles d'évaluation objectives basées uniquement sur les compétences
  • Diversification des canaux de recrutement pour toucher tous les profils
  • Formation des recruteurs contre les biais inconscients

3. Communication inclusive

  • Utilisation d'images représentant tous types de cheveux dans les supports marketing
  • Adaptation du vocabulaire professionnel pour éviter les termes discriminants
  • Mise en avant de la diversité dans la communication externe

4. Exemples d'initiatives existantes

  • L'Oréal propose des formations spécialisées sur la diversité capillaire à ses collaborateurs
  • Le réseau Colorhood forme spécifiquement les coiffeurs aux cheveux texturés
  • Le label 'Coiffeur Inclusif' valorise les salons formés à tous types de cheveux

5. Aménagements pratiques

  • Adaptation des équipements et produits pour tous types de cheveux
  • Affichage clair des prestations et tarifs identiques quelle que soit la texture
  • Création d'espaces accueillants pour tous les clients

Ces mesures permettent de construire un secteur plus équitable et respectueux de la diversité capillaire, tout en enrichissant les compétences des professionnels et en améliorant la qualité de service pour tous les clients.

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