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Sommaire

  • Comprendre l'alopécie et le cycle capillaire
  • Les différents types d'alopécie rencontrés en salon
  • Identifier les causes et facteurs déclenchants
  • Diagnostic et orientation médicale
  • Traitements et solutions disponibles

Alopécie et chute de cheveux : guide complet pour les professionnels de la coiffure

Comprendre, identifier et accompagner vos clients face aux problématiques capillaires

L'alopécie touche 70% des hommes et 57% des femmes de plus de 80 ans, représentant un enjeu majeur pour les professionnels de la coiffure. Savoir identifier les différents types de chute de cheveux et orienter efficacement sa clientèle devient essentiel pour accompagner au mieux ces problématiques capillaires. Ce guide complet vous donne toutes les clés pour comprendre, diagnostiquer et conseiller vos clients face à l'alopécie.
Image principale de Alopécie et chute de cheveux : guide complet pour les professionnels de la coiffure

Les questions fréquentes

L'alopécie est le terme médical désignant la perte anormale et pathologique des cheveux. Elle se distingue de la chute naturelle par son intensité et sa persistance dans le temps.

Seuil normal versus pathologique :

  • Chute normale : 50 à 100 cheveux par jour
  • Chute pathologique : Plus de 100 cheveux quotidiens de façon prolongée

Le cycle capillaire normal comprend trois phases distinctes :

  • Phase anagène : Phase de croissance active durant 2 à 7 ans (85% des cheveux)
  • Phase catagène : Phase de transition de 2 à 3 semaines (1% des cheveux)
  • Phase télogène : Phase de repos de 2 à 4 mois avant la chute (14% des cheveux)

Données épidémiologiques : L'alopécie androgénétique, forme la plus courante, touche 70% des hommes et 57% des femmes de plus de 80 ans, démontrant son caractère largement répandu avec l'âge.

Signes précoces à identifier :

  • Augmentation notable des cheveux sur l'oreiller au réveil
  • Cheveux en quantité inhabituelle dans la brosse ou le peigne
  • Accumulation importante dans l'évacuation de douche
  • Affinement progressif de la chevelure
  • Élargissement de la raie centrale
  • Dégarnissement des tempes ou du sommet du crâne

Rôle crucial du salon de coiffure : L'observation attentive et régulière par le professionnel permet un dépistage précoce grâce à son expertise et sa vision d'ensemble de l'évolution capillaire du client.

Les professionnels de la coiffure peuvent observer plusieurs types d'alopécie distincts, chacun présentant des caractéristiques visuelles spécifiques permettant leur identification.

L'alopécie androgénétique représente la forme la plus courante. Chez l'homme, elle se manifeste par un recul progressif de la ligne frontale formant un "M", puis évolue vers un "U" avec dégarnissement du vertex. Chez la femme, elle se caractérise par un élargissement progressif de la raie centrale, respectant généralement la ligne frontale.

La pelade se distingue par des plaques rondes ou ovalaires complètement glabres, aux contours nets et bien délimités. Ces zones peuvent apparaître sur n'importe quelle partie du cuir chevelu et parfois sur d'autres zones pileuses du corps.

L'alopécie cicatricielle centrale centrifuge affecte principalement les femmes d'origine africaine. Elle débute au vertex et s'étend de manière centrifuge, créant une zone cicatricielle où les follicules pileux sont détruits définitivement.

L'alopécie de traction résulte de contraintes mécaniques répétées sur les cheveux. Elle touche typiquement les zones de tension : tempes, bordure frontale et nuque, particulièrement chez les personnes portant des coiffures serrées, extensions ou tresses.

Pour un diagnostic différentiel efficace, les coiffeurs doivent observer attentivement la localisation, la forme des zones dégarnies, la présence ou absence de cicatrices, et l'aspect du cuir chevelu dans les zones affectées.

La chute de cheveux résulte de multiples facteurs qui peuvent être classifiés en plusieurs catégories distinctes selon leur mécanisme d'action.

Facteurs génétiques et hormonaux :
Ces causes incluent principalement la sensibilité à la dihydrotestostérone (DHT), le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) et les troubles thyroïdiens. La DHT, hormone dérivée de la testostérone, constitue le principal responsable de l'alopécie androgénétique. Elle agit en se fixant sur les récepteurs des follicules pileux, provoquant leur miniaturisation progressive. Ce processus réduit la phase de croissance (anagène) du cheveu et augmente la phase de repos (télogène), conduisant à des cheveux de plus en plus fins jusqu'à l'arrêt complet de la production.

Stress physique et psychologique :
L'effluvium télogène représente une forme de chute diffuse déclenchée par un stress intense. Il est crucial de comprendre que les symptômes apparaissent avec un délai de 3 à 6 mois après l'événement déclenchant. Cette temporalité s'explique par le cycle pilaire : les cheveux affectés passent prématurément en phase télogène mais ne tombent qu'à la fin de cette phase.

Carences nutritionnelles :
Les déficits en fer, zinc, vitamines B et D perturbent la synthèse des protéines capillaires et le métabolisme folliculaire.

Médicaments et traumatismes :
Certains traitements comme les anticoagulants ou la chimiothérapie, ainsi que les agressions chimiques, thermiques ou infectieuses (teigne) peuvent également provoquer une alopécie.

Le diagnostic médical de l'alopécie suit une approche méthodique qui débute par un interrogatoire approfondi permettant de caractériser la chute des cheveux. Le médecin s'intéresse particulièrement à l'évolution temporelle : une chute progressive évoque souvent une alopécie androgénétique, tandis qu'une chute brutale peut signaler un effluvium télogène ou une pelade. La localisation est également cruciale : une perte diffuse suggère des causes hormonales ou métaboliques, alors qu'une perte localisée oriente vers une pelade ou une alopécie de traction.

L'anamnèse inclut obligatoirement les antécédents familiaux d'alopécie et l'inventaire des traitements en cours, certains médicaments pouvant induire une chute de cheveux.

L'examen clinique comprend le test de traction : il est considéré comme positif si plus de 4 à 6 cheveux se détachent facilement, témoignant d'une fragilité capillaire active.

Les examens complémentaires peuvent inclure un trichogramme pour analyser les phases du cycle pilaire, voire une biopsie du cuir chevelu dans les cas complexes.

Le bilan biologique recherche les causes systémiques : dosage de la TSH, T3 et T4 pour explorer la fonction thyroïdienne, ferritine pour détecter une carence martiale, vitamines B et D, et hormones sexuelles selon le contexte.

Certains signes d'alarme nécessitent une orientation urgente vers un dermatologue spécialisé : signes de virilisation chez la femme (hirsutisme, troubles des règles), manifestations de maladie systémique, ou alopécie extensive et rapidement évolutive. Le coiffeur joue un rôle essentiel dans le dépistage précoce, étant souvent le premier à observer les modifications capillaires.

Les traitements médicaux contre la chute de cheveux se déclinent en plusieurs approches thérapeutiques adaptées selon le sexe et la sévérité de l'alopécie.

Traitements topiques :
Le minoxidil constitue le traitement de référence, disponible à 2% pour les femmes et 5% pour les hommes. Il nécessite une application bi-quotidienne pendant minimum 6 mois pour obtenir des résultats visibles. Cependant, ce traitement présente des effets secondaires comme les irritations cutanées, la sécheresse du cuir chevelu et parfois une croissance indésirable de poils faciaux. Sa principale limite réside dans l'arrêt de son efficacité dès l'interruption du traitement.

Traitements oraux :
Le finastéride (1mg/jour) est réservé exclusivement aux hommes et agit en bloquant la DHT, hormone responsable de l'alopécie androgénétique. Pour les femmes, la spironolactone et les contraceptifs anti-androgéniques constituent des alternatives efficaces pour réguler l'activité hormonale.

Techniques innovantes :
Les injections de PRP (plasma riche en plaquettes) montrent une efficacité particulièrement remarquable dans le traitement de l'effluvium télogène. La photothérapie laser offre également des résultats prometteurs. Pour les cas d'alopécie avancée, la greffe capillaire FUE (Follicular Unit Extraction) représente une solution chirurgicale définitive.

Accompagnement nutritionnel :
Une supplémentation en fer, zinc et vitamines B complète efficacement ces traitements en renforçant la qualité capillaire de l'intérieur.

Solutions esthétiques immédiates :

Perruques et prothèses capillaires : Il est crucial de consulter un perruquier spécialisé avant le début de la chimiothérapie. Cette consultation précoce permet de choisir une perruque adaptée à la couleur, à la texture et au style de cheveux naturels, facilitant ainsi la transition psychologique. Les prothèses capillaires modernes offrent un confort optimal et un rendu très naturel.

Techniques de camouflage avancées : La micropigmentation du cuir chevelu constitue une solution innovante qui simule la présence de follicules pileux par tatouage médical. Les poudres masquantes et les produits de densification capillaire permettent de camoufler efficacement les zones clairsemées en créant un effet d'épaisseur immédiat.

Mesures préventives essentielles :

La protection du cheveu existant passe par l'évitement des traumatismes capillaires : proscrire les coiffures trop serrées, les produits chimiques agressifs et l'utilisation excessive de chaleur. L'adoption d'une routine capillaire douce avec des shampoings neutres et des soins hydratants préserve la fibre capillaire. Une alimentation équilibrée, riche en vitamines B, fer et protéines, soutient la croissance capillaire.

Accompagnement psychologique :

L'alopécie impacte profondément l'estime de soi et l'image corporelle. Un soutien psychologique professionnel et une approche bienveillante des praticiens sont indispensables. Ces solutions peuvent être combinées selon les besoins spécifiques de chaque personne, permettant une prise en charge personnalisée et holistique.

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